1. NOM▲
svipc - Mécanismes System V de communication entre processus
2. SYNOPSIS ▲
#include <sys/msg.h>
#include <sys/sem.h>
#include <sys/shm.h>
3. DESCRIPTION ▲
Cette page de manuel documente l'implémentation sous Linux des mécanismes System V de communication entre processus (IPC : « InterProcess Communication ») : les files de messages, les ensembles de sémaphores, et les segments de mémoire partagée. Par la suite, le mot ressource se rapportera à l'un de ces mécanismes.
3.1. Autorisations d'accès aux ressources ▲
Pour chaque ressource, le système utilise une structure commune, de type struct ipc_perm, pour enregistrer les informations permettant de déterminer les autorisations concernant les opérations IPC. La structure ipc_perm comporte les membres suivants :
struct
ipc_perm {
uid_t cuid; /* UID du créateur */
gid_t cgid; /* GID du créateur */
uid_t uid; /* UID du propriétaire */
gid_t gid; /* GID du propriétaire */
unsigned
short
mode; /* autorisations l/e */
}
;
Le membre mode de la structure ipc_perm définit, sur ses 9 bits de poids faibles, les permissions d'accès à la ressource, pour un processus effectuant un appel système IPC. Les permissions sont interprétées ainsi (nombres en octal) :
0400
Lecture par le propriétaire.
0200
Écriture par le propriétaire.
0040
Lecture par le groupe.
0020
Écriture par le groupe.
0004
Lecture par les autres.
0002
Écriture par les autres.
Les bits 0100, 0010 et 0001 (bits exécution) ne sont pas utilisés par ces appels système. De plus, « écriture » a la signification « modification » pour un ensemble de sémaphores.
Le même fichier d'en-tête définit également les constantes symboliques suivantes :
- IPC_CREAT
Créer une entrée si la clé n'existe pas. - IPC_EXCL
Échouer si la clé existe. - IPC_NOWAIT
Retourner éventuellement une erreur, mais ne pas attendre. - IPC_PRIVATE
Clé privée. - IPC_RMID
Supprimer la ressource. - IPC_SET
Positionner une option concernant la ressource. - IPC_STAT
Obtenir les options concernant la ressource.
Notez que IPC_PRIVATE est du type key_t alors que les autres constantes symboliques sont des champs d'indicateurs qui peuvent être regroupés avec un OU logique dans une variable de type int.
3.2. Files de messages ▲
Une file de message est définie de manière unique par un entier positif (son msqid) et dispose d'une structure associée de type struct msqid_ds, définie dans <sys/msg.h>, qui contient les membres suivants :
struct
msqid_ds {
struct
ipc_perm msg_perm;
msgqnum_t msg_qnum; /* nb messages dans la file */
msglen_t msg_qbytes; /* octets maxi dans la file */
pid_t msg_lspid; /* PID du dernier appel à msgsnd(2) */
pid_t msg_lrpid; /* PID du dernier appel à msgrcv(2) */
time_t msg_stime; /* heure du dernier appel à msgsnd(2) */
time_t msg_rtime; /* heure du dernier appel à msgrcv(2) */
time_t msg_ctime; /* heure de dernière modification */
}
;
- msg_perm
Structure ipc_perm qui indique les permissions d'accès sur la file de messages. - msg_qnum
Nombre de messages actuellement dans la file. - msg_qbytes
Nombre maximal d'octets pour le contenu d'un message de la file. - msg_lspid
PID du processus qui a effectué le dernier appel système msgsnd(2). - msg_lrpid
PID du processus qui a effectué le dernier appel système msgrcv(2). - msg_stime
Heure du dernier appel système msgsnd(2). - msg_rtime
Heure du dernier appel système msgrcv(2). - msg_ctime
Heure du dernier appel système qui a modifié un membre de la structure msqid_ds.
3.3. Jeux de sémaphores ▲
Un ensemble de sémaphores est défini de manière unique par un entier positif (son semid) et dispose d'une structure associée de type struct semid_ds, définie dans <sys/sem.h>, qui contient les membres suivants :
struct
semid_ds {
struct
ipc_perm sem_perm;
time_t sem_otime; /* heure dernière opération */
time_t sem_ctime; /* heure dernière modification */
unsigned
long
sem_nsems; /* nb sémaphores dans le jeu */
}
;
- sem_perm
Structure ipc_perm qui indique les permissions d'accès sur l'ensemble de sémaphores. - sem_otime
Heure du dernier appel système semop(2). - sem_ctime
Heure du dernier appel système semctl(2), qui a modifié un membre de la structure ci-dessus ou l'état d'un sémaphore de l'ensemble. - sem_nsems
Nombre de sémaphores dans l'ensemble. Chaque sémaphore est référencé par un nombre positif ou nul dans l'intervalle 0 à sem_nsems-1.
Un sémaphore est une structure de données de type struct sem contenant les membres suivants :
struct
sem {
int
semval; /* valeur du sémaphore */
int
sempid; /* PID de la dernière opération */
}
;
- semval
Valeur du sémaphore : entier positif ou nul. - sempid PID du dernier processus ayant effectué une opération sur le sémaphore.
3.4. Segments de mémoire partagée ▲
Un segment de mémoire partagée est défini de manière unique par un entier positif (son shmid) et dispose d'une structure associée de type struct shmid_ds, définie dans <sys/shm.h>, qui contient les membres suivants :
struct
shmid_ds {
struct
ipc_perm shm_perm;
size_t shm_segsz; /* taille segment */
pid_t shm_cpid; /* PID du créateur */
pid_t shm_lpid; /* PID, dernière opération */
shmatt_t shm_nattch; /* nombre d'attachements */
time_t shm_atime; /* heure dernier attachement */
time_t shm_dtime; /* heure dernier détachement */
time_t shm_ctime; /* heure dernière modification */
}
;
- shm_perm
Structure ipc_perm qui indique les permissions d'accès sur le segment de mémoire partagée. - shm_segsz
Taille en octets du segment. - shm_cpid
PID du processus ayant créé le segment. - shm_lpid
PID du processus ayant effectué le dernier appel système shmat(2) ou shmdt(2). - shm_nattch
Nombre d'attachements en cours pour ce segment. - shm_atime
Heure du dernier appel système shmat(2). - shm_dtime
Heure du dernier appel système shmdt(2). - shm_ctime
Heure du dernier appel système shmctl(2) qui a modifié la structure shmid_ds.
4. VOIR AUSSI ▲
ipcmk(1), ipcrm(1), ipcs(1), ipc(2), msgctl(2), msgget(2), msgrcv(2), msgsnd(2), semctl(2), semget(2), semop(2), shmat(2), shmctl(2), shmdt(2), shmget(2), ftok(3)
5. COLOPHON ▲
Cette page fait partie de la publication 3.52 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies peuvent être trouvées à l'adresse http://www.kernel.org/doc/man-pages/.
6. TRADUCTION ▲
Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/> par l'équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>.
Christophe Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/> (1996-2003), Alain Portal <http://manpagesfr.free.fr/> (2003-2006). Julien Cristau et l'équipe francophone de traduction de Debian (2006-2009).
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