1. NOM

msgget - Obtenir un identifiant de file de messages System V

2. SYNOPSIS

 
Sélectionnez
#include <sys/types.h>
#include <sys/ipc.h>
#include <sys/msg.h>
int msgget(key_t key, int msgflg);

3. DESCRIPTION

L'appel système msgget() renvoie l'identifiant de la file de messages System V associée à la clé key. Une nouvelle file de messages est créée si key a la valeur IPC_PRIVATE ou bien si key n'est pas IPC_PRIVATE, aucune file de messages n'est associée à key, et IPC_CREAT a été introduit dans msgflg.

Si msgflg indique à la fois IPC_CREAT et IPC_EXCL et une file de messages est déjà associée à key, msgget() échoue en positionnant errno à EEXIST. Ceci est similaire au comportement de open(2) avec la combinaison O_CREAT | O_EXCL.

Lors de la création, les bits de poids faibles de l'argument msgflg définissent les permissions d'accès à la file de message (pour le propriétaire, le groupe, et les autres) avec le même format et la même signification que les permissions d'accès (mode) dans les appels open(2). (Les permissions d'exécution ne sont pas utilisées).

Pendant la création, l'appel système initialise la structure système msqid_ds (consultez msgctl(2)) de la file de messages comme suit :

msg_perm.cuid et msg_perm.uid sont remplis avec l'UID effectif du processus appelant.

msg_perm.cgid et msg_perm.gid sont remplis avec le GID effectif du processus appelant.

Les 9 bits de poids faibles de msgflg sont copiés dans les 9 bits de poids faibles de msg_perm.mode.

msg_qnum, msg_lspid, msg_lrpid, msg_stime et msg_rtime sont configurés à 0.

msg_ctime est rempli avec l'heure actuelle.

msg_qbytes est rempli avec la limite système MSGMNB.

Si la file de message existe déjà, les permissions d'accès sont contrôlées, et une vérification est faite pour voir si la file est prête à être détruite.

4. VALEUR RENVOYÉE

msgget() renvoie l'identifiant de la file de messages (un entier positif), s'il réussit. En cas d'échec -1 est renvoyé et errno contient le code d'erreur.

5. ERREURS

En cas d'échec, errno prend l'une des valeurs suivantes :

  • EACCES
        Une file de messages existe associée à la clé key, mais le processus appelant n'a pas de permissions pour accéder à cette file et n'a pas la capacité CAP_IPC_OWNER.
  • EEXIST
        Une file de messages existe associée à la clé key et msgflg réclame à la fois IPC_CREAT et IPC_EXCL.
  • ENOENT
        Aucune file de messages n'existe associée à la clé key et msgflg ne contient pas IPC_CREAT.
  • ENOMEM
        Le système doit créer une file de messages, mais n'a pas assez de mémoire pour les nouvelles structures de données.
  • ENOSPC
        Le nombre maximal de files de messages sur le système (MSGMNI) est atteint.

6. CONFORMITÉ

SVr4, POSIX.1-2001.

7. NOTES

L'inclusion de <sys/types.h> et <sys/ipc.h> n'est pas nécessaire sous Linux et n'est exigée par aucune version de POSIX. Cependant, certaines implémentations anciennes nécessitent l'inclusion de ces fichiers d'en-tête, et le SVID documente aussi leur inclusion. Les applications ayant pour but d'être portables pourraient inclure ces fichiers d'en-tête. IPC_PRIVATE n'est pas destiné au champ msgflg mais est du type key_t. Si cette valeur spéciale est fournie à la place de key, l'appel système ignorera tout sauf les 9 bits de poids faibles de msgflg et créera une nouvelle file de messages.

La limite système concernant les files de messages et affectant msgget() est

  • MSGMNI
        Nombre maximal de files de messages sur le système (sous Linux, cette limite peut être consultée et modifiée grâce au fichier /proc/sys/kernel/msgmni).

7.1. Notes sur Linux

Jusqu'à la version 2.3.20, Linux renvoyait EIDRM pour un msgget() sur une file de messages prête à être supprimée.

8. BOGUES

Le choix du nom IPC_PRIVATE est malheureux, IPC_NEW aurait mieux décrit sa fonction.

9. VOIR AUSSI

msgctl(2), msgrcv(2), msgsnd(2), ftok(3), capabilities(7), mq_overview(7), svipc(7)

10. COLOPHON

Cette page fait partie de la publication 3.52 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies peuvent être trouvées à l'adresse http://www.kernel.org/doc/man-pages/.

11. TRADUCTION

Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/> par l'équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>.

Christophe Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/> (1996-2003), Alain Portal <http://manpagesfr.free.fr/> (2003-2006). Julien Cristau et l'équipe francophone de traduction de Debian (2006-2009).

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