1. NOM▲
ttyslot - Trouver l'emplacement du terminal en cours dans un fichier
2. SYNOPSIS ▲
#include <unistd.h> /* sur les systèmes BSD et Linux */
#include <stdlib.h> /* sur les systèmes V ou assimilés */
int ttyslot(void);
Exigences de macros de test de fonctionnalités pour la glibc (consultez feature_test_macros(7)) :
ttyslot() :
_BSD_SOURCE ||
_XOPEN_SOURCE && _XOPEN_SOURCE_ < 500 && _XOPEN_SOURCE_EXTENDED
3. DESCRIPTION ▲
La fonction ttyslot() renvoie la position de l'entrée du terminal en cours dans un fichier.
« Dans quel fichier ? » demandez-vous... Bonne question ; voyons un peu d'histoire.
3.1. Histoire ancienne ▲
Il existait un fichier /etc/ttys dans UNIX V6, qui était consulté par init(8) afin de savoir que faire sur chaque terminal. Chaque ligne était composée de trois caractères. Le premier était « 0 » ou « 1 », le « 0 » signifiant « ignoré ». Le second caractère indiquait le terminal : « 8 » signifiant « /dev/tty8 ». Le troisième caractère était un argument pour getty(8) indiquant la séquence de vitesses à essayer (« - » signifiait « essayer à partir de 110 bauds »). Ainsi, une ligne typique était « 18- ». Une déconnexion sur une ligne se faisait en changeant le « 1 » en « 0 », en envoyant un signal à init, en rechangeant à l'inverse et en renvoyant un signal.
Sous UNIX V7, le format a changé : le second caractère devenait l'argument pour getty(8) indiquant la séquence de vitesses à essayer (« 0 » signifiait « essayer en boucle 300-1200-150-110 bauds » et « 4 » signifiait « console DECwriter ») tandis que le reste de la ligne contenait le nom du terminal. Une ligne typique était « 14console ».
Les systèmes ultérieurs utilisèrent une syntaxe plus élaborée. Les systèmes type System V employaient /etc/inittab à la place.
3.2. Histoire ancienne (bis) ▲
D'autre part, il existe un fichier /etc/utmp listant les gens actuellement connectés. Il est géré par login(1). Il a une taille fixe, et la position appropriée dans le fichier est déterminée par login(1) en utilisant l'appel ttyslot() pour trouver le numéro de la ligne dans /etc/ttys (à partir de 1).
3.3. SÉMANTIQUE DE TTYSLOT ▲
Ainsi, la fonction ttyslot() renvoie l'index du terminal de contrôle du processus appelant dans le fichier /etc/ttys, qui est aussi (en principe) l'index de l'entrée pour l'utilisateur en cours dans le fichier /etc/utmp. BSD utilise encore le fichier /etc/ttys, mais pas les système de type System V, qui ne peuvent donc pas s'y référer. Sur ces systèmes, la documentation dit que ttyslot() renvoie l'index de l'utilisateur appelant dans la base de données de comptabilité des utilisateurs.
4. VALEUR RENVOYÉE ▲
Si elle réussit, cette fonction renvoie le numéro d'entrée. Si elle échoue (par exemple si aucun des descripteurs 0, 1 ou 2 n'est associé avec un terminal trouvé dans la base de données), elle renvoie 0 sur UNIX V6, V7 et les systèmes BSD, mais -1 sur les autres systèmes V.
5. ATTRIBUTS ▲
5.1. Multithreading (voir pthreads(7)) ▲
La fonction ttyslot() n'est pas sûre dans un contexte multithread car elle appelle la fonction getttyent() qui n'est pas sûre non plus.
6. CONFORMITÉ ▲
SUSv1 ; mentionné comme historique dans SUSv2 ; supprimé dans POSIX.1-2001. SUSv2 demande un -1 en cas d'erreur.
7. NOTES ▲
Le fichier utmp se rencontre à divers endroits sur les différents systèmes, comme /etc/utmp, /var/adm/utmp, /var/run/utmp.
L'implémentation de cette fonction dans la glibc 2 lit le fichier _PATH_TTYS, défini dans <ttyent.h> comme "/etc/ttys". Elle renvoie 0 en cas d'erreur. Comme les systèmes Linux n'ont habituellement pas de « /etc/ttys », elle renverra toujours 0.
Minix avait aussi fttyslot(fd).
8. VOIR AUSSI ▲
9. COLOPHON ▲
Cette page fait partie de la publication 3.52 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies peuvent être trouvées à l'adresse http://www.kernel.org/doc/man-pages/.
10. TRADUCTION ▲
Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/> par l'équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>.
Christophe Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/> (1996-2003), Alain Portal <http://manpagesfr.free.fr/> (2003-2006). Nicolas François et l'équipe francophone de traduction de Debian (2006-2009).
Veuillez signaler toute erreur de traduction en écrivant à <>.
Vous pouvez toujours avoir accès à la version anglaise de ce document en utilisant la commande « LC_ALL=C man <section> <page_de_man> ».