1. NOM▲
backtrace, backtrace_symbols, backtrace_symbols_fd - Outils d'auto-débogage d'applications
2. SYNOPSIS ▲
#include <execinfo.h> int backtrace(void **buffer, int size); char **backtrace_symbols(void *const *buffer, int size); void backtrace_symbols_fd(void *const *buffer, int size, int fd);
3. DESCRIPTION ▲
backtrace() renvoie une trace des appels du programme dans un tableau pointé par buffer. Une trace est une série d'appels de fonction actuellement actif d'un programme. Chaque élément du tableau pointé par buffer est de type void *, et correspond à l'adresse de retour de la « stack frame » correspondante. Le paramètre size spécifie le nombre maximum d'adresses qui peut être enregistré dans buffer. Si la trace est plus grande que size, alors les adresses correspondant aux size plus récents appels de fonction sont retournées. Pour obtenir une trace complète, soyez sûre que buffer et size sont assez grand. À partir des adresses renvoyées par backtrace() dans le buffer, backtrace_symbols() traduit les adresses en un tableau de chaînes qui donne les symboles associés à ces adresses. Le paramètre size indique le nombre d'adresses dans le buffer. La représentation symbolique de chaque adresse consiste en un nom de fonction (s'il peut être déterminé), un décalage hexadécimal à l'intérieur de la fonction, et l'adresse (hexadécimale) de retour. L'adresse du tableau de chaînes est renvoyé comme résultat de la fonction backtrace_symbols(). Ce tableau est alloué avec malloc(3) par backtrace_symbols() et doit être libéré par l'appelant. Les chaînes pointées par le tableau de pointeurs n'ont pas et ne devraient pas être libérées. backtrace_symbols_fd() prend les mêmes paramètres buffer et size que backtrace_symbols() mais au lieu de renvoyer un tableau de chaînes à l'appelant, elle écrit les chaînes ligne par ligne dans le descripteur de fichier fd. backtrace_symbols_fd() n'appelle pas malloc(3) et peut donc être utilisée dans des conditions où cette dernière fonction risque d'échouer.
4. VALEUR RENVOYÉE ▲
backtrace() fournit le nombre d'adresses renvoyées dans le buffer, qui ne sera pas supérieur à size. Si la valeur de retour est inférieure à size, alors toute la trace a pu être sauvée ; si elle est égale à size, alors il se peut qu'elle ait été tronquée et les adresses des trames les plus anciennes sur la pile ne sont pas renvoyées. En cas de succès, backtrace_symbols() renvoie un pointeur vers le tableau alloué avec malloc(3). En cas d'erreur NULL est renvoyé.
5. VERSIONS ▲
backtrace(), backtrace_symbols() et backtrace_symbols_fd() sont fournies par la glibc depuis la version 2.1.
6. CONFORMITÉ ▲
Ces fonctions sont des extensions GNU.
7. NOTES ▲
Ces fonctions font des suppositions sur la façon dont l'adresse de retour d'une fonction est sauvegardée dans la pile. Prenez note des points suivants :
* 3 L'omission du pointeur de trame (comme le fait gcc(1) avec les niveaux d'optimisation différents de zéro) peut être incompatible avec ces suppositions.
* Les fonctions en lignes (« inline ») n'apparaissent pas sur la pile.
* Avec les optimisations de type Tail-call une trame sur la pile peut être remplacée par une autre.
Le nom des symboles peut ne pas être disponible si certaines options de l'éditeur de liens n'ont pas été utilisées. Pour les systèmes qui utilisent l'éditeur de liens GNU, il faut utiliser l'option -rdynamic. Notez que les noms des fonctions statiques (avec le mot clef « static ») ne sont pas exposés, et ne seront pas disponibles pour la trace.
8. EXEMPLE ▲
Le programme ci-dessous explique l'utilisation de backtrace() et backtrace_symbols(). Les sessions d'interpréteur de commandes montrent ce que produira l'exécution du programme :
$ cc -
rdynamic prog.c -
o prog
$ ./
prog 3
backtrace
(
) returned 8
addresses
./
prog
(
myfunc3+
0x5c
) [0x80487f0
]
./
prog [0x8048871
]
./
prog
(
myfunc+
0x21
) [0x8048894
]
./
prog
(
myfunc+
0x1a
) [0x804888d
]
./
prog
(
myfunc+
0x1a
) [0x804888d
]
./
prog
(
main+
0x65
) [0x80488fb
]
/
lib/
libc.so.6
(
__libc_start_main+
0xdc
) [0xb7e38f9c
]
./
prog [0x8048711
]
8.1. Source du programme ▲
#include <execinfo.h>
#include <stdio.h>
#include <stdlib.h>
#include <unistd.h>
void
myfunc3
(
void
)
{
int
j, nptrs;
#define SIZE 100
void
*
buffer[100
];
char
**
strings;
nptrs =
backtrace
(
buffer, SIZE);
printf
(
"
backtrace() returned %d addresses
\n
"
, nptrs);
/* The call backtrace_symbols_fd(buffer, nptrs, STDOUT_FILENO)
would produce similar output to the following: */
strings =
backtrace_symbols
(
buffer, nptrs);
if
(
strings ==
NULL
) {
perror
(
"
backtrace_symbols
"
);
exit
(
EXIT_FAILURE);
}
for
(
j =
0
; j <
nptrs; j++
)
printf
(
"
%s
\n
"
, strings[j]);
free
(
strings);
}
static
void
/* "static" means dont export the symbol... */
myfunc2
(
void
)
{
myfunc3
(
);
}
void
myfunc
(
int
ncalls)
{
if
(
ncalls >
1
)
myfunc
(
ncalls -
1
);
else
myfunc2
(
);
}
int
main
(
int
argc, char
*
argv[])
{
if
(
argc !=
2
) {
fprintf
(
stderr, "
%s num-calls
\n
"
, argv[0
]);
exit
(
EXIT_FAILURE);
}
myfunc
(
atoi
(
argv[1
]));
exit
(
EXIT_SUCCESS);
}
9. VOIR AUSSI ▲
10. COLOPHON ▲
Cette page fait partie de la publication 3.52 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies peuvent être trouvées à l'adresse http://www.kernel.org/doc/man-pages/.
11. TRADUCTION ▲
Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/> par l'équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>.
Florentin Duneau et l'équipe francophone de traduction de Debian (2006-2009).
Veuillez signaler toute erreur de traduction en écrivant à <>.
Vous pouvez toujours avoir accès à la version anglaise de ce document en utilisant la commande « LC_ALL=C man <section> <page_de_man> ».