1. NOM

sysctl - Lire/écrire les paramètres système

2. SYNOPSIS

 
Sélectionnez
#include <unistd.h>
#include <linux/sysctl.h>
int _sysctl(struct __sysctl_args *args);

Remarque : il n'existe pas de fonction glibc autour de cet appel système ; consultez NOTES.

3. DESCRIPTION

N'utilisez pas cet appel système ! Consultez la section NOTES. L'appel système _sysctl() lit et/ou écrit les paramètres du noyau. Par exemple, le nom d'hôte ou le nombre maximal de fichiers ouverts. L'argument a la forme

 
Sélectionnez
struct __sysctl_args {
    int    *name;    /* tableau d'entiers décrivant la variable */
    int     nlen;    /* longueur de ce tableau */
    void   *oldval;  /* 0 ou adresse où stocker l'ancienne valeur */
    size_t *oldlenp; /* espace disponible pour l'ancienne valeur,
                        remplacé par la taille réelle de cette valeur */
    void   *newval;  /* 0 ou adresse de la nouvelle valeur */
    size_t  newlen;  /* taille de la nouvelle valeur */
};

Cet appel effectue une recherche dans la structure arborescente regroupée sous le répertoire /proc/sys, puis, si les valeurs réclamées y sont trouvées, appelle les routines appropriées pour lire ou modifier les valeurs.

4. VALEUR RENVOYÉE

_sysctl() renvoie 0 s'il réussit, et -1 s'il échoue auquel cas errno contient le code d'erreur.

5. ERREURS

  • EFAULT
        Demande de lecture de la valeur précédente en fournissant oldval non NULL, mais pas de place disponible dans oldlenp.
  • ENOTDIR
        name non trouvé.
  • EACCES, EPERM
        Pas de droits de parcours sur l'un des « répertoires » rencontrés, ou pas de permission de lecture avec oldval non nul, ou encore pas de permission d'écriture avec newval non nul.

6. CONFORMITÉ

Cet appel système est spécifique à Linux et ne devrait pas être employé dans les programmes destinés à être portables. Un appel sysctl() est présent dans Linux depuis la version 1.3.57. Il existait dans BSD 4.4. Seul Linux dispose du miroir /proc/sys et les conventions de noms d'objets diffèrent entre Linux et BSD 4.4, mais les déclarations de la fonction sysctl() sont identiques sur les deux systèmes.

7. NOTES

La glibc ne fournit pas de fonction autour de cet appel système ; appelez-le "avec syscall(2). Ou plutôt… ne l'appelez pas : l'utilisation de cet appel système est déconseillée depuis bien longtemps, et il est tellement indésirable qu'il disparaitra bientôt dans une prochaine version du noyau. Depuis Linux 2.6.24, les utilisations de cet appel système provoquent des avertissements dans le journal du noyau. Supprimez-le dès à présent de vos programmes ; utilisez l'interface /proc/sys à la place. Cet appel système n'est disponible que si le noyau a été configuré avec l'option CONFIG_SYSCTL_SYSCALL.

8. BOGUES

Les noms des objets peuvent varier d'une version à l'autre du noyau, ce qui rend cet appel système sans intérêt pour les applications.

Tous les objets disponibles ne sont pas correctement documentés.

Il n'est pas possible de changer de système d'exploitation en écrivant dans /proc/sys/kernel/ostype.

9. EXEMPLE

 
Sélectionnez
#define _GNU_SOURCE
#include <unistd.h>
#include <sys/syscall.h>
#include <string.h>
#include <stdio.h>
#include <stdlib.h>
#include <linux/sysctl.h>
int _sysctl(struct __sysctl_args *args );
#define OSNAMESZ 100
int
main(void)
{
    struct __sysctl_args args;
    char osname[OSNAMESZ];
    size_t osnamelth;
    int name[] = { CTL_KERN, KERN_OSTYPE };
    memset(&args, 0, sizeof(struct __sysctl_args));
    args.name = name;
    args.nlen = sizeof(name)/sizeof(name[0]);
    args.oldval = osname;
    args.oldlenp = &osnamelth;
    osnamelth = sizeof(osname);
int
main(void)
{
    if (syscall(SYS__sysctl, &args) == -1) {
        perror("sysctl");
        exit(EXIT_FAILURE);
    }
    printf("Cette machine fonctionne avec %*s\n", osnamelth, osname);
    exit(EXIT_SUCCESS);
}

10. VOIR AUSSI

proc(5)

11. COLOPHON

Cette page fait partie de la publication 3.52 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies peuvent être trouvées à l'adresse http://www.kernel.org/doc/man-pages/.

12. TRADUCTION

Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/> par l'équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>.

Christophe Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/> (1996-2003), Alain Portal <http://manpagesfr.free.fr/> (2003-2006). Julien Cristau et l'équipe francophone de traduction de Debian (2006-2009).

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