1. NOM

getcontext, setcontext - Lire ou écrire le contexte utilisateur

2. SYNOPSIS

#include <ucontext.h>

int getcontext(ucontext_t *ucp);
int setcontext(const ucontext_t *ucp);

3. DESCRIPTION

Dans un environnement de type System V, il existe deux types mcontext_t et ucontext_t définis dans <ucontext.h> et les quatre fonctions getcontext(), setcontext(), makecontext(3) et swapcontext(3), qui permettent le changement de contexte au niveau utilisateur entre plusieurs fils de contrôle au sein du même processus (threads).

Le type mcontext_t est opaque et dépend de la machine. Le type ucontext_t est une structure ayant au moins les champs suivants :

 
Sélectionnez
typedef struct ucontext {
    struct ucontext *uc_link;
    sigset_t         uc_sigmask;
    stack_t          uc_stack;
    mcontext_t       uc_mcontext;
    ...
} ucontext_t;

Les types sigset_t et stack_t sont définis dans <signal.h>. Ici, uc_link pointe sur le contexte qui doit être restauré lorsque le contexte courant se terminera (si le contexte en cours a été créé par makecontext(3)), uc_sigmask est l'ensemble des signaux bloqués dans ce contexte (consultez sigprocmask(2)), uc_stack est la pile utilisée par ce contexte (consultez sigaltstack(2)), et uc_mcontext est la représentation dépendant de la machine du contexte sauvegardé, qui inclut les registres du processeur pour le thread appelant.

La fonction getcontext() remplit la structure pointée par ucp avec le contexte actuellement actif.

La fonction setcontext() restaure le contexte utilisateur pointé par ucp. Un appel réussi ne revient pas. Le contexte doit avoir été obtenu par un appel getcontext(), ou makecontext(3), ou passé en troisième argument à un gestionnaire de signal.

Si le contexte a été obtenu par un appel getcontext(), l'exécution du programme reprend comme si cet appel venait juste de se terminer.

Si le contexte a été obtenu par un appel makecontext(3), l'exécution du programme continue par l'appel de la fonction func indiquée en second argument de makecontext(3). Quand la fonction func se termine, on continue avec le membre uc_link de la structure ucp spécifiée en premier argument de l'appel makecontext(3). Si ce membre est NULL, le thread se termine.

Si le contexte a été obtenu lors d'un appel à un gestionnaire de signal, alors le texte des anciens standards dit que « l'exécution du programme continue avec l'instruction suivant celle qui a été interrompue par le signal ». Toutefois cette phrase a été supprimée de SUSv2, et remplacée par "« le résultat n'est pas spécifié ».

4. VALEUR RENVOYÉE

Lorsqu'ils réussissent, getcontext() renvoie zéro et setcontext() ne revient pas. En cas d'erreur, ils retournent -1 et remplissent errno avec le code d'erreur adéquat.

5. ERREURS

Aucune définie.

6. CONFORMITÉ

SUSv2, POSIX.1-2001. POSIX.1-2008 supprime la spécification de getcontext(), en citant des problèmes de portabilité et en recommandant à la place que les applications soient récrites en utilisant les threads POSIX.

7. NOTES

L'incarnation la plus ancienne de ce mécanisme était constituée de la paire setjmp(3)/longjmp(3). Comme ils ne précisent pas la gestion des signaux, l'étape suivante fut sigsetjmp(3)/siglongjmp(3). Le mécanisme actuel donne plus de contrôle. En revanche, il n'y a pas de moyen simple pour savoir si le retour de getcontext() se fait depuis son premier appel ou par l'intermédiaire d'un appel setcontext(). L'utilisateur doit inventer son propre système de comptabilisation, et pas dans un registre car il serait restauré.

Lorsqu'un signal arrive, le contexte utilisateur courant est sauvegardé et un nouveau contexte est créé par le noyau pour exécuter le gestionnaire. N'utilisez pas longjmp(3) dans le gestionnaire, le comportement est indéfini. Utilisez siglongjmp(3) ou setcontext().

8. VOIR AUSSI

9. COLOPHON

Cette page fait partie de la publication 3.52 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies peuvent être trouvées à l'adresse http://www.kernel.org/doc/man-pages/.

10. TRADUCTION

Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/> par l'équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>.

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