MOUNT

Section: Manuel de l'administrateur Linux (8)
Updated: 30 juillet 2003
Index


NOM
SYNOPSIS
DESCRIPTION
OPTIONS
OPTIONS DE MONTAGE SPÉCIFIQUES
Options de montage pour adfs
Options de montage pour affs
Options de montage pour coherent
Options de montage pour devpts
Options de montage pour ext
Options de montage pour ext2
Options de montage pour ext3
Options de montage pour fat
Options de montage pour hpfs
Options de montage pour iso9660
Options de montage pour minix
Options de montage pour msdos
Options de montage pour ncp
Options de montage pour nfs
Options de montage pour ntfs
Options de montage pour proc
Options de montage pour ramfs
Options de montage pour reiserfs
Mount options for romfs
Options de montage pour smbfs
Options de montage pour sysv
Options de montage pour tmpfs
Options de montage pour udf
Options de montage pour ufs
Options de montage pour umsdos
Options de montage pour vfat
Options de montage pour xenix
Options de montage pour xfs
Options de montage pour xiafs
LE PÉRIPHÉRIQUE LOOP
CODES DE RETOUR
FICHIERS
VOIR AUSSI
BOGUES
HISTORIQUE
TRADUCTION

NOM

mount - Monter un système de fichiers.

SYNOPSIS

mount [-hV]
mount -a [-fFnrsvw] [-t type] [-o options]
mount [-fnrsvw] [-o options [,...]] périph | rép
mount [-fnrsvw] [-t type] [-o options] périph rép

DESCRIPTION

Tout fichier accessible par un système Unix est inséré dans une grande arborescence, la hiérarchie des fichiers, commençant à la racine /. Ces fichiers peuvent résider sur différents périphériques. La commande mount permet d'attacher un système de fichiers trouvé sur un périphérique quelconque à la grande arborescence du système. A l'inverse umount(8) le détachera à nouveau.
La forme standard de la commande mount est

mount -t type périphérique répertoire
Ceci indique au noyau d'attacher le système de fichiers se trouvant sur le périphérique mentionné (dont on précise le type) dans le répertoire indiqué. Le contenu, le propriétaire et le mode d'accès précédents du répertoire deviennent invisibles, et, tant que le nouveau système de fichiers reste monté, le chemin d'accès du répertoire représente alors la racine du système de fichiers se trouvant sur le périphérique.
Il y a trois façons d'invoquer mount sans qu'il ne monte quoique ce soit :

mount -h
affiche un message d'aide ;

mount -V
affiche un numéro de version ; et simplemeng
mount [-l] [-t type]
fournit la liste des systèmes de fichiers actuellement montés (du type indiqué uniquement). L'option -l ajoute les étiquettes (ext2, ext3, et XFS). Voir plus bas.
Depuis Linux 2.4.0 il est possible de remonter une partie de la hiérarchie des fichiers ailleurs. L'appel est :

mount --bind olddir newdir
Ensuite, le même contenu est accessible en deux endroits.
Cet appel attache seulement (une partie de) un unique système de fichiers, et pas les éventuels sous-montages. La hiérarchie complète, y compris les sous-montages est attachée une seconde fois avec :

mount --rbind olddir newdir

Depuis Linux 2.5.1 il est possible de déplacer atomiquement une sous-arborescence à un autre endroit. L'appel est :

mount --move olddir newdir

Le système de fichiers proc n'est associé à aucun périphérique, et lorsqu'on le monte, un mot quelconque, par exemple proc peut être utilisé à la place de l'indication de périphérique. Le choix courant none (aucun) n'est pas très heureux, car un message d'erreur `none busy' (aucun occupé) lors d'un umount peut être mal interprété.
La plupart des périphériques sont indiqués sous forme de noms de fichiers (spécial bloc), comme /dev/sda1, mais il y a d'autres possibilités. Par exemple, pour un montage par NFS, périphérique peut ressembler à knuth.cwi.nl:/dir. On peut indiquer un périphérique spécial boc par son étiquette de volume ou UUID (voir options -L et -U).
Le fichier /etc/fstab (voir fstab(5)), contient des lignes décrivant les périphériques habituellement montés, leurs répertoires, et leurs options. Ce fichier est utilisé dans trois buts :
(i) La commande

mount -a [-t type ] [-O options]
(généralement exécutée dans un script de démarrage) monte tous les systèmes de fichiers indiqués dans fstab (ou uniquement ceux du type indiqué), sauf ceux dont la ligne contient noauto. En ajoutant l'option -F, fork(2) sera invoqué pour que tous les systèmes soient montés simultanément.
(ii) Lorsque l'on monte un système de fichiers mentionné dans la fstab, il suffit d'indiquer le point de montage, ou le périphérique.
(iii) Normalement, seul le Super-Utilisateur peut monter des systèmes de fichiers. Néanmoins, si la ligne de la fstab contient l'option user, n'importe quel utilisateur peut monter le système de fichiers correspondant.
Ainsi, avec une ligne

/dev/cdrom /cd iso9660 ro,user,noauto,unhide
n'importe quel utilisateur peut monter le système iso9660 se trouvant sur son CDROM en utilisant la commande

mount /dev/cdrom
ou

mount /cd
Pour plus de détails, voir fstab(5). Seul l'utilisateur qui a monté un système de fichiers peut le démonter. Si tous les utilisateurs doivent pouvoir faire le démontage, alors utilisez users à la place de user dans le ligne de fstab. L'option owner est similaire à user, avec la contrainte que l'utilisateur doit être le propriétaire du fichier spécial. Ceci peut servir par exemple pour /dev/fd si un script de connexion rend l'utilisateur de la console propriétaire de ce fichier spécial.
Les programmes mount et umount maintiennent une liste des périphériques actuellement montés dans le fichier /etc/mtab. Si mount est invoqué sans arguments, cette liste est affichée. Quand le système proc est monté (disons sur /proc), les fichiers /etc/mtab et /proc/mounts sont très semblables. Le premier contient un peu plus d'informations, par exemple les options de montage, mais n'est pas obligatoirement à jour. (cf l'option -n plus bas). Il est possible de remplacer /etc/mtab par un lien symbolique vers /proc/mounts, mais on perd quelques informations ainsi, et en particulier le travail avec le périphérique loop sera moins aisé.

OPTIONS

L'ensemble exact des options utilisées lors d'une invocation de mount est déterminé d'abord en lisant les options de la table fstab pour ce système de fichiers, puis en appliquant les options de l'argument -o, et finalement en appliquant les options -r ou -w si elles sont mentionnées.
Les options valides pour la commande mount sont :
-V
Afficher un numéro de version.
-h
Afficher un message d'aide.
-v
Mode volubile.
-a
Monter tous les systèmes de fichiers (d'un type donné) mentionnés dans fstab.
-F
(utilisée conjointement avec -a). Lancer un processus mount pour chaque périphérique. Ceci effectuera le montage en parallèle des divers périphériques ou serveurs NFS. L'avantage est la rapidité ; de plus les délais de NFS s'écoulent en parallèle. Un désavantage est que les montages ont lieu dans le désordre. Il ne faut donc pas utiliser cette option pour monter à la fois /usr et /usr/spool.
-f
Fonctionnement normal sauf pour l'appel système final qui n'est pas exécuté. Ceci simule le montage du système de fichiers. Cette option, en conjonction avec -v permet de déterminer ce que la commande mount essaye de faire. Ceci peut aussi servir à ajouter des entrées pour les périphériques montés précédement avec l'option -n.
-l
Ajoute les étiquettes ext2, ext3 et XFS en sortie de mount output. Il faut que mount ait la permission de lire le périphérique (par ex, Set-UID root). On peut écrire une étiquette ext2 ou ext3 avec l'utilitaire e2label(8), et XFS en utilisant xfs_admin(8).
-n
Montage sans écriture dans /etc/mtab. Ceci est nécessaire dans le cas où /etc réside sur un système de fichiers en lecture seule.
-s
Tolérer les options invalides plutôt qu'échouer. Ceci permet d'ignorer les options non supportées par un type de système de fichiers. Tous les systèmes de fichiers ne supportent pas cette option. Elle existe pour le support de l'auto-monteur Linux basé sur autofs.
-r
Montage du système de fichiers en lecture seule. Un synonyme est -o ro.
-w
Montage du système en lecture/écriture (option par défaut) Un synonyme est -o rw.
-L label
Monter la partition qui a l'étiquette label.
-U uuid
Monter la partition avec l'uuid indiqué. Cette option nécessite que le fichier /proc/partitions existe (depuis Linux 2.1.116).
-t type
L'argument à la suite de -t est utilise pour préciser le type de système de fichier. Les types actuellement supportés sont : adfs, affs, autofs, coda, coherent, cramfs, devpts, efs, ext, ext2, ext3, hfs, hpfs, iso9660, jfs, minix, msdos, ncpfs, nfs, ntfs, proc, qnx4, ramfs, reiserfs, romfs, smbfs, sysv, tmpfs, udf, ufs, umsdos, vfat, xenix, xfs, xiafs. Notez que coherent, sysv et xenix sont équivalents et que xenix et coherent disparaîtront dans l'avenir --- utilisez sysv à leur place. Depuis Linux 2.1.21, les types ext et xiafs n'existent plus.
Pour la plupart des types, mount effectue seulement un appel-système mount(2), car aucune connaissance détaillée du système de fichiers n'est nécessaires. Pour certains type toutefois (comme nfs, smbfs, ncpfs) du code supplémentaire est indispensable. Le code nfs est intégré, mais smbfs et ncpfs ont un programme mount indépendant. Afin de rendre uniforme le traitement de tous les types, mount exécutera le programme /sbin/mount.TYPE (s'il existe) lorsqu'invoqué pour le type TYPE. Comme différentes versions de smbmount ont des conventions d'appels diverses, /sbin/mount.smb doit être un script shell qui réalise l'appel voulu.
Le type par défaut est iso9660. Si aucune option -t n'est mentionnée, ou si le type auto est précisé, la recherche de type est effectuée sur le superbloc (adfs, bfs, cramfs, ext, ext2, ext3, hfs, hpfs, iso9660, jfs, minix, ntfs, qnx4, reiserfs, romfs, udf, ufs, vxfs, xfs, xiafs sont supportés). Si cette recherche échoue, mount essaiera de lire le fichier /etc/filesystems ou, s'il n'existe pas, /proc/filesystems. Tous les types de systèmes de fichiers listés seront essayés, sauf ceux marqués "nodev" (par exemple devpts, proc et nfs). Si /etc/filesystems se termine par une ligne contenant un unique '*', mount lira /proc/filesystems à sa suite.
Le type auto peut être utile pour des disquettes montées par l'utilisateur. Créer un fichier /etc/filesystmes permet de changer l'ordre d'essai (par exemple vfat avant msdos) ou d'utiliser un autochargeur de modules pour le noyau. Attention : la détection s'appuie sur une heuristique (des nombres "magiques" précis) qui peut conduire à une mauvaise reconnaissance, avec des conséquences catastrophiques. Si vos données sont précieuses ne demandez pas à mount d'essayer de deviner le type de leur support.
On peut indiquer plusieurs types, séparés par des virgules. Une liste de systèmes peut également être préfixée par no pour indiquer les types qu'il ne faut pas tester. (Ceci prend son sens avec l'option -a).
Par exemple, la commande :
mount -a -t nomsdos,ext
monte tous les systèmes de fichiers, à l'exception de ceux de type msdos et ext.
-O
Utilisée conjointement avec -a, pour limiter l'ensemble des systèmes de fichiers auxquels -a s'applique. Comme -t sauf que c'est inutile hors du contexte -a. Par exemple, la commande :
mount -a -O no_netdev
monte tous les systèmes sauf ceux qui ont l'option _netdev dans le champ option du fichier /etc/fstab.
C'est différent de -t en ceci que chaque option est vérifiée exactement ; un no au début d'une option ne nie pas le reste.
Les options -t et -O se cumulent dans les faits. La commande
mount -a -t ext2 -O _netdev
monte tous les systèmes ext2 avec l'option _netdev, et pas les systèmes qui sont seulement ext2 ou qui ont seulement l'option _netdev.
-o
Les options de montage sont indiquées par l'argument -o suivi d'une liste d'options séparées par des virgules. Certaines d'entre-elles ne sont utiles que lorsqu'elles apparaissent dans le fichier /etc/fstab Les options suivantes sont communes au montage de tous les systèmes de fichiers (mais tous les systèmes ne les honorents pas, par exemple sync n'est effective que pour ext2, ext3 et ufs) :
async
Toutes les entrées/sorties sur le système de fichiers seront asynchrones.
atime
Mise à jour des horodatages d'accès à chaque accès. Option par défaut.
auto
Peut être monté par l'option -a.
defaults
Utilisation des options par défaut : rw, suid, dev, exec, auto, nouser, et async.
dev
Interpréter les fichiers spéciaux de périphériques présents sur le système.
exec
Permettre l'exécution de fichiers binaires.
_netdev
Le système de fichier réside sur un périphérique nécessitant des accès réseau (pour éviter que le système essaye de monter ces systèmes de fichiers avant d'avoir activé le réseau).
noatime
Ne pas mettre jour les horodatages d'accès à chaque accès (accélération pour des serveurs de news par exemple).
noauto
Ne peut être monté qu'explicitement (l'invocation de mount avec l'argument -a ne montera pas le système de fichiers).
nodev
Ne pas interpréter les fichiers spéciaux de périphériques présents sur le système de fichiers.
noexec
Ne pas permettre l'exécution de fichiers binaires sur le système de fichiers monté. Ceci peut être utile sur un serveur qui contient des fichiers binaires pour des architectures autres que la sienne.
nosuid
Ne pas tenir compte des bits Set-UID ou Set-GID. Ca peut paraître sûr, mais ne l'est pas si vous avez l'utilitaire suidperl(1) installé).
nouser
Ne pas autoriser d'utilisateur ordinaire (non root) à monter le système de fichiers. C'est le comportement par défaut.
remount
Remonter un système de fichiers déjà monté. Ceci est utilisé pour changer les attributs de montage, principalement pour autoriser l'écriture sur un système en lecture seule. Ne change ni le périphérique ni le répertoire.
ro
Montage du système en lecture seule.
rw
Montage du système en lecture/écriture.
suid
Prendre en compte les bits Set-UID ou Set-GID des fichiers se trouvant sur le système monté.
sync
Toutes les entrées/sorties sur le système de fichiers seront synchrones.
dirsync
Faire les mises à jour des répertoires du système de fichiers immédiatement. Ceci affecte les appels-système : creat, link, unlink, symlink, mkdir, rmdir, mknod et rename.
user
Autoriser les utilisateurs ordinaires à monter le système de fichiers. Le nom de l'utilisateur est noté dans mtab pour qu'il puisse le démonter ensuite. Ceci entraîne l'utilisation des options noexec, nosuid, et nodev (à moins qu'elles ne soient explicitement surchargées, comme dans une ligne d'option user,exec,dev,suid).
users
Permettre à tous les utilisateurs de monter et démonter le système de fichiers. Cette option implique les options noexec, nosuid, et nodev (sauf s'il y a une surcharge par une option ultérieure, comme sur la ligne users,exec,dev,suid).
--bind
Remonter une sous-arborescence ailleurs (le contenu sera disponible en deux points différents). Voir plus haut.
--move
Déplacer une sous-arborescence aillers. Voir plus haut.

OPTIONS DE MONTAGE SPÉCIFIQUES

Les options suivantes ne s'appliquent qu'à certains systèmes de fichiers. Elles sont triées par type de système. Elles s'utilisent toutes à la suite d'un argument -o.

Options de montage pour adfs

uid=value and gid=value
Fixerle propriétaire et le groupe des fichiers (défaut : uid=gid=0).
ownmask=value and othmask=value
Fixer le maque de permission pour le propriétaire et les autres respectivement (défaut : 0700 et 0077, respectivement). Voir aussi /usr/src/linux/Documentation/filesystems/adfs.txt.

Options de montage pour affs

uid=value et gid=value
Positionner le propriétaire et le groupe de la racine du système de fichiers (par défaut : uid=gid=0, mais avec l'option uid ou gid sans valeur, l'uid et le gid du processus appelant seront utilisés).
setuid=value et setgid=value
Positionner le propriétaire et le groupe de tous les fichiers du système.
mode=valeur
Fixer le mode d'accès à tous les fichiers au mode valeur & 0777 sans s'occuper de leurs permissions originales. Ceci ajoute également l'autorisation de parcours dans les répertoires qui permettent la lecture. La valeur doit être mentionnée en octal.
protect
N'autoriser aucune modification des bits d'accès aux fichiers du système.
usemp
Utiliser l'uid et le gid du point de montage comme uid et gid de la racine du système de fichiers jusqu'au premier sync ou umount, puis ignorer cette option. Bizarre...
verbose
Afficher des informations supplémentaires pour chaque montage réussi.
prefix=chaîne
Préfixe à utiliser avant le nom de volume lorsque l'on suit un lien.
volume=chaîne
Préfixe (30 car. au plus) à utiliser avant '/' quand on suit un lien symbolique.
reserved=valeur
(Par défaut : 2.) Nombre de blocs inutilisés au début du périphérique.
root=valeur
Fournir explicitement l'emplacement du bloc racine.
bs=valeur
Fournir la taille de bloc. Les valeurs autorisées sont 512, 1024, 2048, et 4096.
grpquota / noquota / quota / usrquota
Ces options sont acceptées mais sans effet. (Toutefois les utilitaires de quota peuvent réagir à de telles chaînes dans /etc/fstab).

Options de montage pour coherent

Aucune.

Options de montage pour devpts

Le système devpts est un pseudo système de fichiers, traditionnellement monté en /dev/pts. Pour acquérir un pseudo terminal, un processus ouvre /dev/ptmx; le numéro du pseudo terminal est rendu disponible pour le processus, et le pseudo terminal esclave est accessible via /dev/pts/<numéro>.
uid=value and gid=value
Fixe le propriétaire et le groupe des PTYs nouvellement créés. Quand rien n'est spécifié, ils seront fixés avec l'UID et le GID du processus créateur. Par exemple s'il y a un groupe tty de GID 5, alors gid=5 fera appartenir les PTYs créés au groupe tty.
mode=value
Fixe le mode des PTYs nouvellement créés. La valeur par défaut est 0600. Une valeur mode=620 et gid=5 correspond à un "mesg y" pour tous les PTYs nouvellement créés.

Options de montage pour ext

Aucune. Notez que le type `ext' de système de fichiers est obsolète. Ne l'utilisez pas. Depuis Linux 2.1.21, extfs n'est plus dans les sources du noyau.

Options de montage pour ext2

`ext2' est le type standard pour les systèmes de fichiers Linux. À cause d'un bogue du noyau (corrigé dans le 2.0.4), il peut être monté avec n'importe quelle option.
bsddf / minixdf
Indiquer le comportement à adopter lors de l'appel système statfs. Le comportement minixdf consiste à renvoyer dans le champ f_blocks le nombre total de blocs dans le système de fichiers, alors que le comportement bsddf (par défaut) consiste à soustraire les blocs utilisés par le système ext2 non disponibles pour le stockage. Ainsi on obtient :

% mount /k -o minixdf; df /k; umount /k
Filesystem   1024-blocks  Used Available Capacity Mounted on
/dev/sda6      2630655   86954  2412169      3%   /k
% mount /k -o bsddf; df /k; umount /k
Filesystem   1024-blocks  Used Available Capacity Mounted on
/dev/sda6      2543714      13  2412169      0%   /k

(Remarquez que cet exemple montre que l'on peut, en ligne de commande, ajouter des options à celles mentionnées dans /etc/fstab.)
check / check=normal / check=strict
Fixer le niveau de vérification. Avec une au moins de ces options (et check=normal est configuré par défaut) les images des i-noeuds et des blocs sont vérifiées lors du montage (ce qui peut prendre une minute ou plus sur de gros disques). Avec une vérification stricte, la libération des blocs vérifie que le bloc à libérer se trouve bien dans une zone de données.
check=none / nocheck
Pas de vérification. C'est rapide. Les noyaux récents n'ont plus d'option de vérification. L'emploi de est plus significatif.
debug
Afficher des informations de débogage lors de chaque (re)mount.
errors=continue / errors=remount-ro / errors=panic
Définir le comportement à adopter en cas d'erreur. On peut ignorer l'erreur en indiquant simplement que le système de fichier est corrompu, et continuer. On peut également remonter le système en lecture-seule. Ou l'on peut déclencher une panique du noyau et arrêter le système. Le comportement par défaut est inscrit dans le superbloc du système et peut être configuré avec tune2fs(8).
grpid ou bsdgroups / nogrpid ou sysvgroups
Ces options définissent le GID que reçoit un nouveau fichier créé. Quand grpid est positionné, le fichier reçoit le GID du répertoire dans lequel il est créé. Sinon (par défaut), il prend le fsgid du processus appelant, à moins que le répertoire ait son bit Set-GID positionné, auquel cas il reçoit le GID du répertoire parent, et s'il s'agit d'un nouveau répertoire, voit son bit Set-GID positionné.
resgid=n et resuid=n
Le système de fichiers ext2 réserve un certain pourcentage de l'espace disponible (par défaut 5%, voir mke2fs(8) et tune2fs(8)). Ces options déterminent qui peut utiliser ces blocs réservés (celui qui a l'UID indiqué, ou qui appartient au groupe mentionné).
sb=n
Utiliser le bloc n comme superbloc plutôt que le bloc 1. Ceci sert lorsque le système de fichiers a été endommagé. Avnt, des copies du superbloc étaient placées tous les 8192 blocs : 1, 8193, 16385, ... (des centaines, voire des milliers de copies). Depuis la version 1.08 mke2fs a une option -s (sparse) pour réduire le nombre de copies, et depuis la version 1.15 c'est l'option par défaut. Notez que cela peut signifier qu'un système ext2 créé par une version récente de mke2fs ne peut pas être monté en lecture/écriture avec Linux 2.0.*. Le numéro de bloc utilise des unités de 1 k. Pour utiliser le bloc logique 32678 sur un système de fichiers avec des blocs de 4 ko : "sb=131072".
grpquota / noquota / quota / usrquota
Ces options sont acceptées mais ignorées.
nouid32
Désactivers les UID et GID 32-bits. Pour compatibilité avec les anciens noyaux qui ne stockent et n'attendent que des valeurs 16 bits.

Options de montage pour ext3

Le système de fichiers ext3 est une version de ext2 qui a été amélioré pour la journalisation. Il supporte les mêmes options que ext2 avec en plus :
journal=update
Mettre à jour le journal du système de fichiers avec le format actuel.
journal=inum
Si un journal existe, cette option est ignorée. Sinon elle indique le numéro de l'i-noeud qui représente le fichier journal du système de fichier ext3 ; ext3 créera un journal en écrasant le contenu du fichier dont l'i-noeud vaut inum.
noload
Ne pas charger le journal du système de fichier ext3 au montage.
data=journal / data=ordered / data=writeback
Précise le mode de journalisation pour les données. Les méta-données sont toujours journalisées.
journal
Les données sont inscrites dans le journal avant d'être écrites dans le système de fichiers principal.
ordered
(défaut). Les données sont envoyées dans le système de fichiers avant d'inscrire les méta-données dans le journal.
writeback
L'ordre des données n'est pas préservé. Les données peuvent être écrites dans le système de fichiers après que les méta-données sont inscrites dans le journal. On soupconne que ce soit l'option à plus haut débit. Elle garantit l'intégrité interne du système de fichiers, mais ne récupère pas les anciennes données dans un fichier après un crash et une récupération du journal.

Options de montage pour fat

(Note : fat n'est pas un système de fichiers séparés, mais une portion commune des systèmes msdos, umsdos et vfat).
blocksize=512 / blocksize=1024
Indiquer la taille de bloc (par défaut 512).
uid=valeur et gid=valeur
Indiquer le propriétaire et le groupe de tous les fichiers (par défaut : l'uid et le gid du processus appelant).
umask=valeur
Fixer l'umask (c'est à dire le masque de bit des permissions qui ne sont pas fournies). Par défaut il s'agit de l'umask du processus en cours. La valeur est donnée en octal.
dmask=valeur
Fixer l'umask appliqué aux répertoires seulement. Par défaut c'est l'umask du processus appelant. La valeur est donnée en octal. Présent depuis 2.5.43.
fmask=valeur
Fixer l'umask appliqué aux fichiers réguliers seulement. Par défaut c'est l'umask du processus appelant. La valeur est donnée en octal. Présent depuis 2.5.43.
check=valeur
Il y a trois niveaux de vérification des noms de fichiers :
r[elaxed]
Les majuscules et minuscules sont acceptées et équivalentes. La partie excédentaire des noms longs est supprimée (par exemple nombeaucouptroplong.foobar devient nombeauc.foo). Les espaces en tête, et au sein des noms sont acceptés, tant dans le nom que dans l'extension.
n[ormal]
Comme "relaxed", mais de nombreux caractères spéciaux (*, ?, <, espaces, etc...) sont refusés. C'est l'attitude par défaut.
s[trict]
Comme "normal", mais les noms ne peuvent pas contenir de partie longue, et les caractères spéciaux qui sont acceptés par Linux mais pas par MS-DOS sont rejetés (+, =, espaces, etc...)
codepage=valeur
Fixe la page de code pour convertir les caractères des noms courts des systèmes FAT et VFAT. Par défaut, la page 437 est utilisée.
conv=b[inary] / conv=t[ext] / conv=a[uto]
Le système de fichiers fat peut effectuer automatiquement les conversions CRLF<-->NL (format de texte MS-DOS vers format de texte UNIX). Les modes de conversion suivants sont autorisés :
binary
aucune conversion. C'est le comportement par défaut.
text
Conversion CRLF<-->NL sur tous les fichiers.
auto
Conversion CRLF<-->NL sur tous les fichiers qui n'ont pas une extension de "binaire bien-connu". Cette liste, non exhaustive, se trouve au début de fs/fat/misc.c (dans Linux 2.0, la liste est : exe, com, bin, app, sys, drv, ovl, ovr, obj, lib, dll, pif, arc, zip, lha, lzh, zoo, tar, z, arj, tz, taz, tzp, tpz, gz, tgz, deb, gif, bmp, tif, gl, jpg, pcx, tfm, vf, gf, pk, pxl, dvi).

Les programmes qui calculent des positions avec lseek n'aiment pas la conversion text. Plusieurs personnes ont détruit des données ainsi. Faites attention !
Pour les systèmes montés en mode binaire, un outil de conversion (fromdos/todos) est disponible.
cvf_format=module
Oblige le pilote à utiliser le module CVF (Compressed Volume File) cvf_module plutôt que l'auto-détection. Si le noyau supporte kmod, l'option cvf_format=xxx commande le chargement du module CVF à la demande.
cvf_option=option
Option passée au module CVF.
debug
Activer l'attribut de débogage. Un numéro de version, et une liste des paramètres du système de fichiers seront affichés (ces données seront également affichées si le système est incohérent).
fat=12 / fat=16
Préciser s'il s'agit d'une FAT 12 bits ou 16 bits. Ceci a priorité sur la détection automatique du type de FAT. A n'utiliser qu'avec précaution !
iocharset=valeur
Jeu de caractère pour les conversion entre les caractères 8 bits et les caractères 16 bitS Unicode. Par défaut c'est iso8859-1. Les noms de fichiers longs sont stockés sur le disque en format Unicode.
quiet
Activer l'attribut de silence. Les tentatives de modification du propriétaire ou du mode d'accès aux fichiers ne renverront pas d'erreurs, bien qu'elles échouent. A utiliser avec précaution !
sys_immutable, showexec, dots, nodots, dotsOK=[yes|no]
Diverses tentatives risquées de forcer un comportement Unix ou Dos dans un système de fichiers FAT.

Options de montage pour hpfs

uid=valeur et gid=valeur
Fixer le propriétaire, et le groupe, de tous les fichiers (par défaut : l'uid et le gid du processus appelant).
umask=valeur
Fixer l'umask (c'est à dire le masque de bit des permissions qui ne sont pas fournies). Par défaut il s'agit de l'umask du processus en cours. La valeur est donnée en octal.
case=lower / case=asis
Convertir les noms de fichiers en minuscules (lower) ou les laisser tels quels (asis). Par défaut : case=lower.
conv=binary / conv=text / conv=auto
Avec conv=text, supprimer une partie des retour-chariots (en particulier tout ceux suivis par un saut-de-ligne) durant la lecture des fichiers. Avec conv=auto, choisir, plus ou moins au hasard, entre conv=binary et conv=text. Avec conv=binary, lire le contenu des fichiers sans les modifier (option par défaut).
nocheck
Ne pas interrompre le montage si le test de cohérence échoue.

Options de montage pour iso9660

ISO 9660 est un standard décrivant la structure du système de fichiers pour les CD-Roms. (Ce type de systèmes apparaît aussi sur certains DVD ; voir également le système de fichiers udf).
Les noms de fichiers iso9660 normaux se présentent dans le format 8.3 (limite de longueur des noms comme sous Dos). Tous les caractères sont en majuscule. De plus, rien n'est prévu pour stocker le propriétaire du fichier, le mode d'accès, le nombre de liens, les fichiers spéciaux blocs/caractères, etc...
Rock Ridge est une extension du format iso9660 qui permet d'offrir ces fonctionnalités Unix. En gros, des données sont ajoutées pour chaque entrée de chaque répertoire afin de fournir les informations désirées. Lorsque Rock Ridge est utilisée, le système de fichiers est totalement semblable à un système de fichiers Unix normal (sauf qu'il est en lecture seule évidemment).
norock
Ne pas utiliser les extensions Rock Ridge, même si elles sont disponibles. Voir map.
nojoliet
Désactiver les extensions Microsoft Joliet même si elles sont disponibles. Cf. map.
check=r[elaxed] / check=s[trict]
Avec check=relaxed, les noms de fichier sont convertis en minuscules. Ceci n'a probablement d'intérêt qu'avec les options norock et map=normal. (Par défaut : check=strict.)
uid=value et gid=value
Fixer le propriétaire, et le groupe, de tous les fichiers en écrasant éventuellement les informations trouvées dans les extensions Rock Ridge (par défaut : uid=0,gid=0.)
map=n[ormal] / map=o[ff]
Pour les volumes sans extension Rock Ridge, la traduction des noms de fichiers convertit les majuscules en minuscules, supprime l'éventuel `;1' final, et transforme `;' en `.'. Avec map=off il n'y a pas de traduction. Voir norock. (Par défaut : map=normal.) map=acorn est comme map=normal mais applique aussi les extensions Acorn si elles sont présentes.
mode=value
Pour les volumes non-Rock Ridge, donner le mode indiqué à tous les fichiers (Par défaut : lecture autorisée pour tous). Depuis Linux 2.1.37 on n'a plus besoin de spécifier le mode en décimal (l'octal est indiqué par un 0 en tête).
unhide
Montrer également les fichiers cachés, et les fichiers d'extension.
block=[512|1024|2048]
Fixer la taille de bloc (par défaut : block=1024).
conv=a[uto] / conv=b[inary] / conv=m[text] / conv=t[ext]
(par défaut : conv=binary). Depuis Linux 1.3.54 cette option n'a plus d'effet. (les conversions autres que binaires étaient dangereuses, avec un risque important de corruption de données).
cruft
Si l'octet de poids fort de la longueur d'un fichier contient n'importe quoi, utilisez cette option pour indiquer à mount d'ignorer ces octets dans toutes les longueurs de fichiers. Ceci entraîne que la longueur maximale d'un fichier sera 16 Mo. L'option `cruft' est positionnée automatiquement quand la taille totale du CD-Rom est erronée (négative, supérieure à 800 Mo, ...), ou quand on rencontre des numéros de séquence de volume autres que 0 ou 1.
session=x
Indique le numéro de session sur un CD multisession (Depuis 2.3.4).
sbsector=xxx
La session commence au secteur xxx. (Depuis 2.3.4).

Options de montage pour minix

Aucune.

Options de montage pour msdos

Voir les options de montage pour fat. Si le système de fichiers msdos présente des incohérences, une erreur sera indiquée, et le montage sera effectue en lecture seule. On peut réactiver l'écriture en remontant le système de fichiers.

Options de montage pour ncp

Tout comme nfs, l'implémentation ncp nécessite un argument binaire (une structure ncp_mount_data) lors de l'appel système. Cet argument est construit par ncpmount(8) et la version actuelle de mount (2.6h) ne connaît rien en ce qui concerne ncp.

Options de montage pour nfs

Le noyau a besoin, pour monter un système nfs, d'un argument binaire lors de l'appel système (une struct nfs_mount_data. Néanmoins le programme mount peut analyser les arguments suivants, et préparer la structure nécessaire au noyau. Les options suivantes sont de type `option=valeur' : rsize=n, wsize=n, timeo=n, retrans=n, acregmin=n, acregmax=n, acdirmin=n, acdirmax=n, actimeo=n, retry=n, port=n, mountport=n, mounthost=nom, mountprog=n, mountvers=n, nfsprog=n, nfsvers=n, namlen=n. L'option addr=n est acceptée, mais ignorée. On peut également employer les options booléennes suivantes, éventuellement précédées par no : bg, fg, soft, hard, intr, posix, cto, ac, tcp, udp, lock. Pour plus de détails, voir nfs(5).
Les options particulièrement utiles sont les suivantes :
rsize=8192,wsize=8192
qui améliorera la vitesse de votre connexion nfs (les tailles des buffers par défaut sont 4096 octets). NFSv2 ne marche pas avec des valeurs plus grandes de rsize et wsize).
hard
Le programme accédant à un fichier sur un système monté par NFS sera suspendu si le serveur se plante. Le processus ne pas être interrompu ou tué sauf si on spécifie aussi l'option intr. Quand le serveur NFS revient en ligne, le programme reprendra sans perturbation où il en était. C'est probablement ce que vous désirez.
soft
qui permet au noyau de renoncer au bout d'un moment si le serveur nfs ne répond pas (par défaut le noyau répète indéfiniment sa requête). On peut indiquer un délai avec timeo=time. Ceci est surtout utile s'il y a des chances pour que le serveur nfs soit arrêté, ou redémarre alors que des processus essayent d'accéder à ses fichiers.
nolock
Ne pas utiliser de verrouillages, ne pas lancer lockd.

Options de montage pour ntfs

iocharset=nom
Jeu de caractère à utiliser pour renvoyer les noms de fichiers. Contrairement à VFAT, NTFS supprime les noms qui contiennent des caractères non convertibles.
utf8
Utiliser UTF-8 pour convertir les noms de fichiers.
uni_xlate=[0|1|2]
Si 0 (ou `no' ou `false'), ne pas utiliser de séquences d'échappement pour les caractères Unicode inconnus. Si 1 (ou `yes', ou `true') ou 2, utiliser les séquences d'échappement sut quate octets de style vfat en commençant par ":". Avec 2 on a un codage little-endian et avec 1 un codage big-endian.
posix=[0|1]
Si actif (posix=1), le système de fichiers distingue entre majuscules et minuscules. Les noms d'alias 8.3 sont présentés sous forme de liens physiques plutôt qu'être supprimés.
uid=valeur, gid=valeur et umask=valeur
Fixe les permissions des fichiers sur le système. La valeur d'umask est fournie en octal. Par défaut les fichiers appartiennet à root et ne sont lisibles par personne d'autre.

Options de montage pour proc

uid=valeur et gid=valeur
Ces options sont reconnues, mais n'ont pas d'effet semble-t-il.

Options de montage pour ramfs

Ramfs est un système de fichiers en mémoire. Montez-le et il existe. Démontez-le et il disparaît. Présent depuis Linux 2.3.99pre4. Il n'y a pas d'option de montage.

Options de montage pour reiserfs

Reiserfs est un système de fichiers journalisé. Les options de montage resierfs sont décrites plus en détail à http://www.namesys.com/mount-options.html.
conv
Indique à la version 3.6 de reiserfs de monter un système de la version 3.5, avec le format 3.6 pour les nouveaux objets. Ce système ne sera plus compatible avec les outils reiserfs 3.5.
hash=rupasov / hash=tea / hash=r5 / hash=detect
Choisir la fonction de hachage pour retrouver les fichiers dans les répertoires.
rupasov
Une fonction inventée par Yuri Yu. Rupasov. Rapide et préserve la localité : les noms de fichiers proches lexicographiquement ont des valeurs de hachage proches. Ne devrait pas être utilisée à cause des probabilités élevées de collision dans la table de hachage.
tea
Une fonction Davis-Meyer implémentée par Jeremy Fitzhardinge. Elle utilise des permutations de bits dans les noms. Elle obtient une grande dispersion et donc de faibles probabilités de collision, au prix d'un certain coût CPU. Elle peut être utilisée si des erreurs EHASHCOLLISION se produisent avec r5.
r5
Une version modifiée de la fonction rupasov. Utilisée par défaut, et semble le meilleur choix sauf si le système de fichiers a d'énormes répertoires et des noms de fichiers très spéciaux.
detect
Demande à mount de rechercher la fonction de hachage à utiliser en examinant le système de fichiers à monter, et d'écrire cette information dans le superbloc reiserfs. Ceci ne sert qu'au premier montage d'un système de fichiers d'un ancien format.
hashed_relocation
Ajuste l'allocation de blocs. Peut améliorer les performances dans certaines situations.
no_unhashed_relocation
Ajuste l'allocation de blocs. Peut améliorer les performances dans certaines situations.
noborder
Désactive l'algorithme d'allocation "border" de Yury Yu. Rupasov. Peut améliorer les performances dans certaines situations.
nolog
Désactive la journalisation. Améliore légèrement les performances dans certains cas en perdant la possibilité de récupération rapide après un crash. Même avec cette option, reiserf effectue encore toutes les opérations de journalisation sauf l'écriture effecitve dans la zone journal. L'implémentation de nolog est en cours.
notail
Par défaut, reiserf stocke les petits fichiers et les "files tails" directement dans son arborescence. Ceci perturbe certains utilitaires comme LILO(8). Cette option désactive le groupement de fichiers dans l'arborescence.
replayonly
Rejouer les transactions dans le journal, sans monter véritablement le système de fichiers. Principalement utilisé par reiserfsck.
resize=nombre
Option de remontage permettant d'étendre en-ligne une partition reiserfs. Demande à reiserfs de supposer que le périphérique à le nombre indiqué de blocs. A utiliser avec des périphériques gérés sous système Logical Volume Management (LVM). Il y a un utilitaire spécial resizer que l'on trouve sur ftp://ftp.namesys.com/pub/reiserfsprogs.

Mount options for romfs

None.

Options de montage pour smbfs

Tout comme nfs, l'implémentation smbfs nécessite un argument binaire (une structure smb_mount_data) lors de l'appel système. Cet argument est construit par smbmount(8) et la version actuelle de mount (2.9w) ne connaît rien en ce qui concerne smb.

Options de montage pour sysv

Aucune.

Options de montage pour tmpfs

La paramètres suivants acceptent un suffixe k, m ou g pour Ki, Mi, Gi (kilo, méga et giga binaires) et peuvent changer au remontage.
size=nbytes
Taille du système de fichiers. La taille est en octets, arrondi par défaut à un nombre entier de pages. La valeur par défaut est la moitié de la mémoire.
nr_blocks=
Fixe le nombre de blocs.
nr_inodes=
Fixe le nombre d'i-noeuds.
mode=
Fixe les permissions initiales pour le répertoire racine.

Options de montage pour udf

udf est l'"Universal Disk Format" défini par l'Optical Storage Technology Association, et est souvent utilisé pour les DVD-ROM. Voir aussi iso9660.
gid=
Fixe le groupe par défaut.
umask=
Fixe l'umask par défaut. La valeur est donnée en octal.
uid=
Fixe l'utilisateur par défaut
unhide
Montrer les fichiers normalement cachés.
undelete
Montrer les fichiers effacés.
strict
Utiliser une conformité stricte (inutilisé).
utf8
(inutilisé).
iocharset
(inutilisé).
bs=
Fixe la taille de bloc (peut échouer si différent de 2048).
novrs
Eviter la reconnaissance de volume.
session=
Fixe la session de CDROM, numérotée à partir de 0. Par défaut : dernière.
anchor=
Override standard anchor location. Default: 256.
volume=
Surcharge la position du VolumeDesc (inutilisé).
partition=
Surcharge la position du PartitionDesc (inutilisé).
lastblock=
Fixe le dernier bloc du système de fichiers.
fileset=
Surcharge l'emplacement du bloc fileset (inutilisé).
rootdir=
Surcharge l'emplacement du répertoire racine (inutilisé).

Options de montage pour ufs

ufstype=value
UFS est un système de fichiers largement utilisé sur différents système d'exploitation. Malgré tout il y a des différences suivant les implémentations. Certaines fonctionnalités sont mal documentées, et il est donc difficile de reconnaître automatiquement le type d'ufs. C'est pourquoi l'utilisateur doit spécifier le type d'ufs au montage. Les valeurs possibles sont :
old
Ancien format d'ufs, par défaut, en lecture seule. (ne pas oublier l'option -r).
44bsd
Pour les systèmes créés sous un BSD (NetBSD, FreeBSD, OpenBSD).
sun
Pour les systèmes créés par SunOS ou Solaris sur Sparc.
sunx86
Pour les systèmes créés par Solaris sur x86.
nextstep
Pour les systèmes créés par NeXTStep (station NeXT) (lecture seule).
nextstep-cd
Pour les CD-Roms NeXTStep (block_size == 2048) (lecture seule).
openstep
Pour les systèmes créés par OpenStep (lecture seule). Même système utilisé par Mac OS X.

onerror=value
Comportement en cas d'erreur :
panic
déclencher une panique du noyau.
[lock|umount|repair]
Ces options ne font rien pour le moment ; seul un message est affiché sur la console en cas d'erreur.

Options de montage pour umsdos

Voir les options de montage pour msdos. L'option dotsOK est explicitement supprimée par umsdos.

Options de montage pour vfat

Tout d'abord les options de montage pour fat sont reconnues. L'option dotsOK est explicitement supprimée par vfat. De plus, il existe :
uni_xlate
Traduction des caractères Unicode non gérés en séquences d'échappement spéciales. Ceci permet de sauver et de restaurer des fichiers dont le nom contient n'importe quel caractère Unicode. Sans cette option, un '?' est utilisé à la place des caractères dont la traduction est impossible. Le caractère d'échappement est ':' puisqu'il est de toute manière illégal dans les noms de fichiers vfat. La séquence d'échappement utilisée pour remplacer le caractère unicode u est : ':', (u & 0x3f), ((u>>6) & 0x3f), (u>>12).
posix
Autoriser l'existence de deux fichiers dont les noms ne diffèrent que par une distinction majuscule/minuscule.
nonumtail
Essayer d'abord de créer un nom court sans numéro de séquence avant d'essayer nom~num.ext.
utf8
UTF8 est l'encodage 8-bits de l'Unicode utilisé pour la console. On peut l'employer pour les noms de fichiers. Il est activé avec cette option. Si `uni_xlate' est activé, UTF8 est désactivé.
shortname=[lower|win95|winnt|mixed]

Définit le comportement pour la création et l'affichage des noms de fichiers qui tiennent dans 8.3 caractères. On préférera toujours l'affichage du nom long s'il existe pour un fichier. Il y a quatre modes :
lower
Affiche le nom court en minuscules ; enregistre un nom long quand le nom court n 'est pas entièrement en majuscules.
win95
Affiche le nom court en majuscules ; enregistre un nom long quand le nom court n 'est pas entièrement en majuscules.
winnt
Affiche le nom court tel quel ; enregistre un nom long quand le nom court n 'est pas entièrement en majuscules ou entièrement en minuscules.
mixed
Affiche le nom court tel quel ; enregistre un nom long quand le nom court n 'est pas entièrement en majuscules.

La comportement par défaut est "lower".

Options de montage pour xenix

Aucune.

Options de montage pour xfs

biosize=taille
Fixe la taille désirée pour les buffers d'entrées/sorties (défaut 64 ko). La taille est exprimée sous forme du logarithme en base 2 de la valeur voulue. Les valeurs valides sont 14 à 16 incluse, c'est-à-dire 16 ko, 32 ko, et 64 ko). Sur les machines avec des tailles de pages de 4 ko, la valeur 13 (8 ko) est aussi valide. Cette taille de buffer d'entrée/sortie peut aussi être modifiée pour chaque fichier individuellement en utilisant l'appel-système ioctl(2).
dmapi / xdsm
Activer les événements DMAPI (Data Management API).
logbufs=value
Fixe le nombre de buffers journaux en mémoire. Les nombres valides vont de 2 à 8 inclus. La valeur par défaut est de 8 buffers pour les systèmes avec une taille de bloc de 64 ko, 4 buffers pour les systèmes avec une taille de bloc de 32K, 3 buffers pour les systèmes avec une taille de bloc de 16K, et 2 buffers pour les autres configurations. Augmenter le nombre de buffers pour améliorer les performances en charge, au prix de la mémoire utilisée pour les buffers journaux et leur structures de contrôle associées.
logbsize=valeur
Fixer la taille des buffers journaux en mémoire. Les tailles valides sont 16384 (16 ko) et 32768 (32 ko). Les valeurs par défaut sont 32768 pour les machines avec plus de 32 Mo de mémoire et 16384 pour les autres.
logdev=périph and rtdev=périph
Utiliser une journalisation (des méta-données) externes ou un périphérique temps réel. Un système de fichiers XFS a trois composantes : une section de données, une section de journaux, et une section temps-réel. La section temps-réel est facultative, et la section de journalisation peut être séparée des données ou incluse dedans. Se reporter à xfs(5).
noalign
Les allocations de données ne seront pas alignées sur des frontières de bandes.
noatime
L'horodatage d'ccès n'est pas mis à jour quand un fichier est lu.
norecovery
Le système de fichiers sera monté sans lancer la récupération du journal. Si le système n'a pas été démonté proprement, il peut être incohérent quand on le monte en mode norecovery. Certans fichiers ou répertoire ne seront peut-être pas accessibles. Les systèmes montés en mode norecovery doivent être en lecture seule, ou le montage échouera.
osyncisdsync
Les écritures dans le fichiers ouverts avec l'attribut O_SYNC se comporteront comme si l'attribut O_DSYNC était utilisé à la place. Ceci améliore les performances sans compromettre la sécurité des données. Toutefois, si cette option est active, les horodatages des écriture O_SYNC seront perdus en cas de crash système.
quota / usrquota / uqnoenforce
Activer les quota utilisateur et imposer (facultativement) les limites.
grpquota / gqnoenforce
Activer les quota de groupes et imposer (facultativement) les limites.
sunit=valeur et swidth=valeur
Précise l'unité et la largeur de la bande pour un périphérique RAID ou un volume stripe. La valeur est indiquée en blocs de 512 octets. Si cette optioin n'est pas indiquée et si le système appartient à un volume stripe, ou si la largeur ou l'unité de bande RAID ont été indiquées à mkfs, alors l'appel-système mount restituera les valeurs depuis le superbloc. Pour les systèmes construits directement sur un périphérique RAID, ces options peuvent servir à surcharger les informations dans le superbloc, si la structure du disque sous-jacent change après la création du système de fichiers. L'option swidth est nécessaire si l'option sunit a été indiquée, et doit être un multiple de la valeur de sunit.

Options de montage pour xiafs

Aucune. xiafs n'est pas mauvais en soi, mais il n'est plus très répandu et n'est pas maintenu. Il vaut mieux éviter de l'utiliser. Depuis Linux 2.1.21, xiafs n'est plus intégré dans les sources du noyau.

LE PÉRIPHÉRIQUE LOOP

Il est possible de faire un montage au travers du périphérique loop (boucle). Par exemple la commande :
  mount /tmp/fdimage /mnt -t msdos -o loop=/dev/loop3,blocksize=1024

va faire correspondre le périphérique boucle /dev/loop3 au fichier /tmp/fdimage, puis monter ce périphérique sur /mnt. Ce type de montage dispose de trois options, nommées loop, offset et encryption, qui sont en réalité des options pour losetup(8). Si aucun périphérique loop n'est mentionné explicitement (uniquement l'option `-o loop'), alors mount essayera de trouver une boucle inutilisée et se l'attribuera. Si vous êtes assez casse-cou pour faire de /etc/mtab un lien symbolique sur /proc/mounts alors tout périphérique loop alloué par mount sera libéré par umount. On peut libérer un périphérique boucle manuellement avec `losetup -d', voir losetup(8).

CODES DE RETOUR

mount a les codes de retour suivants (les bits peuvent être associés par OU) :
0
Succès.
1
Invocation ou permissions incorrectes.
2
Erreur système (plus de mémoire, échec de fork(), plus de périphérique loop).
4
Bogue interne de mount ou support nfs absent dans mount.
8
Interruption.
16
Problème d'écriture ou de verrouillage de /etc/mtab.
32
Echec de montage.
64
Succes de certains montages.

FICHIERS

/etc/fstab table des systèmes de fichiers
/etc/mtab table des systèmes de fichiers montés
/etc/mtab~ fichier de verrouillage
/etc/mtab.tmp fichier temporaire

VOIR AUSSI

mount(2), umount(2), fstab(5), umount(8), swapon(8), nfs(5), xfs(5), e2label(8), xfs_admin(8), mountd(8), nfsd(8), mke2fs(8), tune2fs(8), losetup(8)

BOGUES

Le montage d'un système de fichiers corrompu peut déclencher un crash système.
Sous Linux, certains systèmes de fichiers ne supportent pas -o sync et -o dirsync (les systèmes ext2 et ext3 supportent les mises à jour synchrones (à la manière BSD) lorsqu'il est monté avec l'option sync).
L'option -o remount peut s'avérer incapable de modifier les paramètres de montage (tous ceux de ext2fs, sauf sb, sont modifiables lors d'un remontage, mais vous ne pouvez pas modifier le gid ou l'umask pour un système fatfs).

HISTORIQUE

Une commande mount est apparue dans UNIX AT&T Version 5.

TRADUCTION

Christophe Blaess, 1997-2003